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Aux origines berbères : préhistoire et linguistique. Allochtonie/Autochtonie du peuplement et de la langue berbères?

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Aux origines berbères : préhistoire et linguistique. Allochtonie/Autochtonie du peuplement et de la langue berbères?

Auteurs : Salem Chaker [France]

Source :

RBID : Francis:10-0117128

Descripteurs français

English descriptors

Abstract

La question des origines berbères - du peuple et de la langue, a fait couler beaucoup d'encre depuis le XIXe siècle. La thèse classique de l'origine moyen-orientale a longtemps prévalu, cette région étant considérée comme le berceau du monde méditerranéen. Au cours des 50 dernières années, cette théorie a été puissamment relayée par les préhistoriens, à travers la thèse dite "capsienne": les Proto-Méditerranénens seraient apparus en Afrique du Nord vers le 8 ou le 7e millénaire avant JC, et auraient apporté du Moyen-Orient un nouveau type physique (les Méditerranéens qui remplacent peu à peu le type "mechtoïde"), une nouvelle culture (Néolithique) et une langue (le protoberbère). Plus récemment, les tenants d'une origine africaine, dans le cadre de la théorie d'un berceau africain du chamito-sémitique (ou de l'afro-asiatique) - et de la néolithisation qui serait le moteur de l'expansion d'un peuple et d'une langue, ont consolidé leurs positions. Diakonoff, Behrens, Ehret, parmi bien d'autres, ont proposé des localisations et des dynamiques d'expansion à partir de berceaux africains, situé dans le Sahara central ou, plus souvent, en Afrique orientale (Soudan, Nubie-Kordofan... ). Notre contribution voudrait être une approche critique des différentes thèses et arguments utilisés, en adoptant un point de vue interne au domaine berbère. Dans une synthèse préliminaire, on rappellera les arguments avancés par les préhistoriens en faveur d'une origine extérieure du peuplement berbère, de la culture néolithique, et de l'art préhistorique. On montrera, qu'en dehors des options "idéologiques", il n'existe aucune démonstration solide d'une origine "extérieure" du peuplement de l'Afrique du Nord. Du point de vue de la linguistique, on interrogera le matériel linguistique pour y rechercher des indices allant dans un sens (allochtonie) ou dans l'autre (autochtonie). On essayera notamment de répondre aux questions suivantes: - Existe-t-il des traces concrètes d'un substrat pré-berbère en Afrique du Nord? - Le vocabulaire fondamental de l'agriculture, de l'élevage et des techniques connexes, permet-il de déceler une origine extérieure; recoupe-t-il celui des autres langues chamito-sémitiques ou est-il de formation spécifique? - Le système grammatical et le matériel morphologique du berbère autorise-t-il la thèse (nécessairement diffusioniste) d'une formation à partir d'une source extérieure? De cet examen des données, tant préhistoriques que linguistiques, on tire, si ce n'est à une démonstration, du moins le sentiment très fort, qu'il n'existe aucun argument positif en faveur d'une origine extérieure - moyen-orientale ou africaine - des Berbères et/ou de leur langue. Au contraire tous les indices vont dans le sens d'une très grande stabilité et d'une continuité du peuplement et de la langue berbère dans leur aire d'extension actuelle.. Tout semble bien montrer que les Berbères et leur langue ont des racines fort anciennes en Afrique du Nord, très certainement bien antérieures au Néolithique.


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Data generation: Thu Oct 19 21:27:45 2017. Site generation: Sat Feb 10 17:36:52 2024